Escarpement
kamiya posa un pied à l'orée de la passerelle flottante
Et sous ses chaussons, les marches jouent aux invisibles filantes
Inspiration
Elle avança dans le long couloir, sur la voie.. sinueuse, périlleuse, délicieuse
Au bout de l'allée, la lumière à l'ombre s'unit, dans une valse vertigineuse
Expiration
Soudain un souvenir
Elle eut un sourire
Suspension
Elle s'arrêta longtemps, et s'arrêta le temps
Devant l'objet de fascination, objet de l'émotion
Indécision
Elle hésita un instant, de peur de froisser le silence
Elle hésita encore.. à lui faire confiance.. se fondre en confidences
Respiration
Sa main s'aventura.. le tempo donné
Elle ferma les yeux aux notes passionnées
23 h 09
Assise
maniacode marcha, sénateur, jusqu'au coussin accueillant
Il laissa hésitant son empreinte dans le velours.
Exposition
Il observa alentour, tâta les bruits qui courraient jusqu'à lui
Ses yeux écoutaient les mots flamboyants, chuchotés
Envol
Lâchant prise, sans un battement d'ailes, l'azur superbe
Ceux du métronome improvisé résonnaient au fond de lui au rythme de l'humeur
Découverts
Marin craignant de perdre les courants, il s'accrocha, décidé
A la beauté inqualifiable des crochets caressants
Suppositions
Saoûl, il anima à son tour, blessant une à une les cordes émotives
Il devina le pas, la couleur, rejoint enfin la marche
Souffle
Vie. Et les paupières closes il poursuivit
Q'une fois éternelle soit la nuit.
Trente-troisième mesure..
Résonne le La des poètes
Sur une plage d'arpèges, les yeux noyés de vagues
Elle reposa sa main sur les touches d'ivoire.. ses pensées divaguent
Vibre le Piano des interprètes
Dociles, leurs doigts glissèrent en une sonate parfaite de grâce
Elle dissipait les cendres aigus, Il dispersait le souffle des basses
Frémissent les cordes secrètes
D'une symphonie inachevée, de partitions incomplètes
Les notes floues s'évaporent.. à jamais par la porte entrouverte
Volutes discrètes
De la musique ensorcelée
Des âmes envolées.. et consolées
2 h 18
Développement
De trille en broderies, la danse bat son plein
Sautant de sol à la, au gré des folles mains
Dissonnances
Parfois raisonne un bruit, rejoint vite les cieux
Amuse l'oreille, délice pour les yeux
Soupirs informulés
Alors demeure infondé, pourtant véridique
Le doute, les silences, les peurs en musique
Calme
Enfin, et peu à peu, les notes moins nombreuses
Chantent innocente, mélopée amoureuse.
Second mouvement, mesure Cinquante..
kamiya & maniacode
27.8.2007