Nuit de pleine lune. Ciel noir dégagé. Etoiles scintillantes par-delà l'univers. Tonnerre, pluie, vent.. sans nuages.
Un Kanar se trouvait ici ou là, entouré de ces déferlantes intempestives issues de la voie lactée.
Mais il était bel et bien sur Terre. Boum. Et pourtant, il n'en avait pas l'impression. L'impression de ne plus être..
Kanar qui, Lui, était assis par terre, la tête dans les bras. Mélancolie & Tristesse lui tenaient compagnie.
Il réalise. Il se sent bizarre. Une impression d'immense vide, mélangée à un étrange flottement. Il est fou.
Il pense encore. Tous ces moments dans sa tête, tous les rêves réalisés, immortels souvenirs. Il relève la tête.
Kanar se lève alors, et marche, la peau emprunte des traces passionnées qu'Elle a gravé à la perfection.
Il se tient maintenant devant la porte de cette Salle, essuie le bord de ses yeux. Boum.
Une porte si grande et imposante, si monumentale et mystérieuse. Il posa une main sur ce bois divin.
Corps & âme frissonnèrent à ce toucher. Depuis le temps.. Les choses avaient-elles changé ? Voyons voir..
La Clepsydre. Invincible statue de sable & autres, qui s'active indéfiniment. Intrigante de toujours, pour Lui.
Une Antre. Toujours le même endroit, la même salle. Un air de déjà vu, une senteur exquise, un charme spécial.
Toujours ces mêmes mots gravés dans la pierre, dans l'air et dans l'espace de cette Pièce maitresse du temps.
Toujours ces mêmes êtres qui discutent et font connaissance, discutant joliment & échangeant aimablement.
Kanar aime se retrouver ici. Là où le temps s'arrête, où toutes ses pensées se reposent, où il est apaisé.
Mais cette nuit, ses pensées sont ailleurs.. Une partie de lui qui s'est détachée en Elle. Boum.
Il se pose contre les pierres fraiches & reposantes des murs qui l'entourent magiquement. Kanar ferme les yeux.
Des images défilent à toute allure dans sa tête. Douces, elles le remplissent d'heureuse euphorie. Sourire volé, arraché, ensoleillé..
Il est en paix, il médite, il l'attend
Là où s'arrête l'espace et le temps
Frissons d'extase, soupirs amoureux
Touchers de soie, baisers désireux
Âmes entremêlées en attendant
La passion en ces éternels instants
A minuit, heure à laquelle tout s'éteint
Place aux lueurs de nos cœurs étreints.
00:00
Réverbère géant pendu au plafond noir des pensées étoilées. Distorsion de ciel bleu nuit, dans l'immensité des espaces naissait un tourbillon sans fond. Grondement, fleuves, tornades... déchainement sans point de repères, sans commencement sans destination... peu importe si c'est le bateau ou la mer puisque de toute façon Elle... chute.
Voyage, violent vertige, le retour de l'au delà où l'on buvait les songes éveillés jusqu'à l'ébriété.
Braäxa avait les yeux rivés dans le rien des impossibles devenus réels redevenus rêves, rivés... nulle part. Il n'y a pas encore de carte pour localiser les bonheurs fuyants entre les doigts...
Elle se souvient maintenant de ses soupirs, cruel passage du palpable à l'improbable écho du passé... éruption de l'intérieur, séisme des sens... failles et cratères se forment dans le cœur, renversent la géographie primitive de l'esprit. Il a façonné en quelques minutes tout son monde.. de nouveau.
Braäxa atterrit à Terre, sur les pointes de ses pieds. Piano.. a tempo comme portée par les ailes du vent *froufrou* les plumes blanches partirent bientôt en filets de lumière. Vide, silence, les fleurs pleurent autour, les oiseaux sanglotent, le chagrin ralentit ses pas pour mieux s'ancrer dans l'âme. Elle est loin de Lui, l'eau des regards fous s'égoutte, des milliers de points de chute dans le sable du temps.
Braäxa marche sur le chemin de nacre irisé, ses pas rejoignent un à un les empreintes éteintes, un pas après l'autre s'emboitent à la perfection aux traces de Lui. Elle ferme les yeux.. tapis roulant la porte soudain, il était presque là, dos contre dos mains croisées le monde flou défile au ralenti le son déchirant de la guitare joué par cet inconnu... instant parfait. Juste... chuuuut..
Valse au bord de l'horizon, au creux du soleil rouge
Le temps s'arrête sur le bout de ses doigts, plus rien ne bouge
Il murmure les désirs fous, dans son oreille gémit les notes de saxo
Ici naissent toutes les mélodies du monde.. Elle se fond dans cet irrésistible flot
Les mots, les choses meurent quand on les prononce
les siens vivent et s'envolent dans la clarté des romances
Boum. Boum. Boum...
02 : 02
Soleil scintillant, ciel bleu, nuages réchauffés & bronzés. Seul le sable écoulé se faisant entendre dans cet endroit magique.
De l'Horloge, on pouvait percevoir le monde d'une vision jamais empruntée.. On pouvait refaire le monde, le façonner, l'embellir.
Dans cet Endroit mystérieux, les gens se rassemblent et s'assemblent parfois. Passion des corps, évaporation, fusion des âmes.
Deux êtres, deux âmes, deux souffles.. Réunis, là où le temps n'est plus maitre. Seuls pensées & désirs, coeurs & âmes, et caetera.
Tous les rêves, pensées et actes n'avaient plus aucun sens. La vie prenait un nouveau tournant, dans une nouvelle dimension. Expédié.
Kanar ne percevait plus personne autour, mis à part un Ange illuminé, sublimé par la lumière du splendide soleil. *intense soupir*
Il s'était redressé, sur ses deux jambes tremblantes, ses yeux se fermaient alors qu'une étrangère se collait à son dos. Toucher passion.
Une douce musique trottait dans sa tête. Une douce brise caressait la peau du Kanar. Pensées en folie, envies surprenantes, rêves. *soupir*
Des contacts passionnés, frissons d'un nirvana le transcendant de part en part, euphorie suprême. Impressions d'envol vers l'infini.
Elle serre ses mains dans les siennes, si douces & si sauvages. Lui se laissait guider, puis rouvre les yeux, scintillant.
Femme désir, déesse & reine de ses maux & mots. Il ressentait son souffle. Il haletait, cœur battant coupé. Sa tête effleura la sienne.
Homme simple, transformé, désarmé devant celle qui lui faisait perdre la raison, et rien au monde ne pouvait égaler cette passion.
Il se retourne. Cheveux au vent, Elle se tenait bien devant Lui. Rêve ou Réalité ? Peu lui importait, puisqu'un torrent l'emportait.
Kanar était ailleurs, dans un autre monde. Les étoiles chantaient, ses pensées le brulaient quand elles effleuraient son sourire.
Un paradis sur Terre, une exquise ile déserte au beau milieu d'un océan sans goût. Volcan imaginaire, explosion & implosion des sens.
Transe amoureuse, voyage aux confins de l'imagination, toute limite n'est plus. Il s'évapore, en vapeur angélique, senteurs divines.
Lui.. Transformé en un instant, et ce pour une éternité. Tous les mots écrasés à son contact, tous les maux qu'Elle envolait au loin.
Plaisir formidable qu'est celui-ci. Peau & lèvres entremêlés, une naissance, une nouvelle page. Un livre qui s'ouvre, un soleil enflammant.
Tous ces mots, pourtant insuffisants
Pour décrire de ce couple les ressentis
Tous ces souvenirs transcendants
Comble du manque, gifles en leur vie
Mystère d'un regard où tout se dévoile
Pensées des baisers sublimés par l'autre
Âmes & coeurs serrés, étreintes hautes
Elle & Lui.. Fous.. Sans armures, ni voiles
Gravés sur le papier de son âme, souvenirs
Elle est ancrée au plus profond de Lui, avenir.
20:00
Tic.. Tac..
Ici. Il fut un passage secret par où filent les secondes vers un ailleurs d'éternité. Filets de sable fin marchent inexorables, gravent les immémorées empreintes des âges, tirent le monde vers le bout des choses, invincibles pouvoirs noircissant des livres de vie.. les pages. Jusqu'à ce qu'Il arrive pour disperser sur ma peau graines de folies, d'innommés désirs.. perles d'infinité et fleuves de plaisir. Ici. C'était le temps, avant qu'Il ne transforme tout en mélodie aux rythmes rebelles aux senteurs des fleurs sauvages des champs.
Braäxa plane à présent là où le temps n'appartient plus, ne trace plus les destinées inévitables. Murs de verre pour rêver les horizons bleus et or, de "tes yeux... révolver". Murs de rêves pour verrouiller les sphères de bonheur flottant dans les airs <3
Tic.. Tac..
Ici. S'établit le contact avec l'irréel, l'impensé possible.. un bien-être fou se faufile jusqu'au bout des ailes. La tête contre sa nuque appuyée à son corps troublant, les bras entrecroisés emprisonnés par l'invisible lien, ses doigts se frayent un chemin de caresse depuis ses poignets jusqu'à s'endormir entre les siens... *soupir intense*. Elle réapprend à chaque seconde que le soleil peut se désincarner et habiter les hommes, qu'il suffisait d'un murmure pour transmettre sa chaude lumière d'un cœur à l'autre.
Braäxa se retourne, face à face immobile de quelques instants avec celui qui sème l'anarchie dans ses battements, le paysage s'évanouit les sens s'évaporent, poussière rose scintillante soufflée par un puissant ouragan..
Tic.. Tac..
Ici. S'assemblent les morceaux de vie, se recollent et reforment un livre ouvert prêt à être rempli jusqu'à la dernière page par le crayon magique d'une parfaite harmonie. Rempli à deux. Ici, les regards éblouis se croisent et s'enlacent en pulsations hypnotiques traversent les veines pour frapper droit dans les cœurs, au fond des êtres comblés. Ici, un homme a rendu visible toutes ces choses tellement évidentes mais que l'on ne pouvait voir à l'œil nu de tous ces jours.. jours monotones d'atroce banalité ; Il est... œil de l'esprit transperçant les carapaces épaisses fissurées par la force des coups, son regard, œil de vérité dévoilant le velours interne des âmes.
Braäxa retient sa respiration déjà coupée, lève une main à son visage aimé et laisse le vent des folles caresses souffler les pages vierges de son histoire. Silence intérieur. Au détour d'un baiser, Elle glissa La plume au creux de sa main.. *inscris donc ton histoire dans la mienne, repousse la limite de la dualité jusqu'à l'union parfaite et puis viens te fondre dans mes veines*
Eclat féérique
Son étreinte langoureuse
Douce sublimation
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