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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 19:11





...

La nuit hésitante était tombée depuis des heures losqu'il poussa la porte, habitué. Pas de lumière.
Aveugle, il chercha l'interrupteur, une lueur pâle illumina timidement la vaste pièce. Sur la table une lettre.
Il s'approche un peu, déjà les larmes aux yeux déplie le feuillet.
Promesses effondrées, les briques posées avec patience et pudeur tombent si fragile sous la force de quelques mots.
Il se retourne, les murs sont vierges de leurs souvenirs, il n'est plus là, plus la moindre trace.

Il s'assied, mi-abasourdi, mi-résigné, tremble de tous ses membres, les yeux clos.
Pas une larme, juste cette intime blessure, plus profonde que toutes les autres.

Il s'abandonne doucement à la vie, vide son esprit inutile, le coeur arrêté, mort au fond.

Simplement ce mur qui cède sous la force de deux ou trois phrases.
Simplement cette corde presque sectionnée.


La nuit hésitante était tombée depuis des heures, lorsqu'elle poussa la porte.
Il y avait là des flocons de lumière, des traces de pas sur un parterre de feuilles mortes.
Douce présence mélancolique, au bout de son regard, fragile dans sa solitude, prêt à sombrer
Le temps languissant se vide doucement les veines, du sang d'un silence amer..
Elle lève les yeux à la nudité des murs, quelques minutes s'écoulent lentes, à travers un treillis d'hésitation.

Elle s'assied, mi-déchirée, mi-troublée, retire délicatement le feuillet de sa main..
Et l'éparpille au vent, fragments de malheur chassés
Point de larmes, ni de déceptions, juste les sourires et les fleurs de neige en guise de lendemain
Et quelques mots susurrés..


... maintenant que nous connaissons
le La des peines, la mélodie des larmes
la douce brulûre du doute et le goût de la pluie

... maintenant que nous comprenons
la complainte du vent au coeur de la nuit
l'autre côté des choses et les bleus de la vie

... maintenant que nous sommes
Enfants de nouveau, songes errants d'hier et d'aujourd'hui
... maintenant
Que la lie boueuse des malentendus
au fond de nos âmes, sur le fil des non-dits
est enfin rincée à l'eau de l'oubli

J'aimerais tant te dire

« Sur l'ardoise d'or
Rêvons, écrivons encore
A la craie des sens

Simplement, nos souvenirs
Simplement, notre histoire »


Photo par Christine
 
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