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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 21:00



Déjà... J'en suis déjà là. A essayer de taire les battements fous d'une machine rouillée, tellement pétrifiée, presque figée que ses pulsations néo-déclenchées deviennent supplice. Je pensais trouver la force de garder un semblant d'équilibre entre la chute interminable et le bien-être simple.. raisonnable, non faible non puissant, équilibre maintenu comme un danseur funambule, sur un fil suspendu ou dans une bulle de bonheur, où j'aurais toujours le bouton "escape" à portée de main, un plan de sauvetage sans trop de dégâts, et où je me serais enfin débarrassée du bouton "autodestruction". Illusion. Je suis déjà au fond de la cascade, pas prête de remonter. J'ai été tirée d'une force improbable vers l'autre bout des choses, je ne sais plus si c'est l'eau en bas du torrent ou si c'est ciel qui habite au fond du lac. Déjà, j'en suis là.. à réaliser doucement l'ampleur de ce que tu m'offres et où je me noie, jusqu'au dernier souffle mouvant. Fini de jouer, de se dire que ce n'est rien et que je vais me réveiller. Tu es bien là, je crois que je comprends enfin, que je suis passée de Moi et Toi, de Moi face à Toi.. à un Nous, étrange qui sonne si bon à mes oreilles. Transformation d'une dualité en unisson. Plus de place aux retenus, ni aux freins stupides sur les sentiments dévastateurs. Déroutant, renversant.. de laisser échapper ces systèmes de sécurité, on se sent fragile, nue, vulnérable.. dans cette passerelle d'avant confirmation.. De réaliser, je viens de sceller la douce ivresse des débuts, celle de l'insouciante folie. Il reste la douceur de cette escapade, perdue un peu, comme une âme ressuscitée qui avance dans un brouillard cotonneux, délicieux, reposant.. qui redécouvre les choses élémentaires de la vie et les sensations primitives : pureté d'un rire du cœur, frisson d'un mot susurré dans la profondeur du soir, vertige d'une présence bien réelle, de la dissipation d'une oppression au fond de soi, de l'éclosion d'une douce envie de donner autant que recevoir. Déjà.. J'en suis là, à réinventer ma définition de l'amour, grâce à Toi.


Je.. j'ai toujours pensé que les mots meurent quand on les prononce et que l'on peut dire mille choses tout en disant d'autres choses, c'est ma façon d'aimer, tu le sauras.. tu le ressentiras avec ces ineffables fragments que je t'enverrai.
J'en ai tué quelques uns de mots je crois.. enfin.. j'espère qu'ils retrouveront leur puissance avec le temps.



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