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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 21:24


Vingt-quatre heures chrono
Et juste après...
Je n'ose même pas imaginer
Et tu resteras figée dans cette bulle froide et tu enchaineras les maladresses et les chutes et tu seras consumée par le doute et assassinée par les rumeurs que toi-même inventeras. Et tu mourras cent fois par heure et il n'y aura personne pour comprendre.
Si seulement c'était le doute... si seulement c'était rumeurs...
Ohh... le reste, oui.
Et je ne saurais probablement jamais
sinon un avant goût de l'enfer.
Et maintenant ?
Silence... laisse-moi
perdue dans le battement des heures.

21.01.2009 22:48





Tu crois que ça reviendra ?
Non.
Oui, je m'en doute aussi.
Pourquoi tu continues ?
Va savoir...
Moi je sais, tu as toujours au fond de toi cette douce envie d'un retour.
Je ne me fais plus d'illusion.
Faux. Tu n'attends que ça, cette brise que tu souffles de toute ton âme, arrêtée et renvoyée en ta direction, cette rose offerte quand tu ne t'y attends pas, ce baiser sur la main...
On peut rien te cacher.
Et les moyens ne manquent pas, mais...
... mais c'est ainsi, à prendre ou à laisser.
Tu es découragée...
Oui, c'est le mot. Je n'aime pas ces heures de vide, ces mots jetés dans l'eau, naufragés, ces flashs de débuts fébriles qui faisaient des secousses partout et qui ne sont plus. Je n'aime pas...
Que ça s'arrête.
C'est... perdu ?
Peut-être pas encore... vois, le temps rouler et laisse le faire.


14.01.2009 23:55





Salut, poignée de pixels.

Salut, déesse du vide, maîtresse de l'inexistence
Comment ça inexistence, chimère toi-même !
Techniquement parlant, tu n'existes pas.
Tu signes donc officiellement ta folie ? ou alors je ne suis qu'une vulgaire cuillère t_t
Ohh comme j'aimerais, les fous sont heureux dans les limbes de leur pensée morbide, parait-il.
T'as qu'à te poser la question
Andouille.
Ahah tout de suite les insultes, pfff x) Dis... qu'est-ce que tu comptes ?
Les minutes.
Et combien tu as trouvé ?
Trente-sept.
Ça fait grand comment... c'est beaucoup, trente-sept ?
C'est une éternité, suffisante pour glacer les doigts et les mots.
Et à figer les muses dans une bulle de surface, à ce que je vois.
Définitivement, pour ce soir.
Va dormir, tu veux ?
Pas si bête que ça la cuillère, tiens...

09.01.2009 01:16





Rien. Toujours rien.
Tu n'es pas une magnifique blonde à forte poitrine, ahahah :D *ahem* Je veux dire, tu n'es pas encore apte à déclencher le flux de ses mots...
Non, hélas, et je n'aime pas regarder la lune.
C'est un espace privilégié, tu sais. Celui de ses pensées profondes, celui de ses convictions, de ses amours, de ses déceptions, tout son monde ! Tu n'y as pas encore ta place.
Alors, pourquoi moi.. j'en ai ouvert une, dans le mien ?
Erreur.
Fatale, oui, de tuer le mystère.
Tu n'apprendras jamais, je te l'avais dit pourtant.
La prochaine fois, rappelle-moi de la fermer.
Bonne idée, tiens.


03.01.2009 20:01


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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 19:38


Tu as un nénuphar dans le poumon gauche...

Tu sais qu'il sera seul avec quelqu'un, pendant un week-end entier, et que je ne sais pas ce quelqu'un... ?
Je te dis que tu as un nén...
Je ne sais pas qui, je ne sais pas qui... et ça me tue.
.. nuphar blanc, là, qui menace ton souffle...
Ça va, ça va, hé ! J'en mourrais pas, t'inquiète.
Mais tu ES inquiète !
Mon esprit ne se détache pas d'une personne en particulier...
Ce beau et jeune médecin qui t'a auscultée ? :p
Mais fous-moi la paix avec cette maladie enfin !
Va prendre tes médicaments au lieu de faire des scénarios, t'es pas douée du tout en plus.
Il sera avec quelqu'un que je connais pas, tu entends ce que je dis des fois ? Et si c'était... Elle ?
Et si tu arrêtais de te prendre la tête avant que je t'assomme ?
><'
Ahh.. voilà qui est mieux.


26.12.2008 17:29





Étrange...
Quoi encore ?
Les jours qui sonnent comme des heures...
Et les heures qui sonnent pourtant comme des années.

Il est de bonne compagnie
Et la complicité fait cette impression de se connaitre depuis toujours
T'es obligée de dire les choses crument, tête de cruche ?
T'es obligée de tout faire virer à l'abstraction, tête de buse ?
Face de taupe !
Tête de nœud !
Vieille chnoque !
Has-been !
Grrrrrrr...
J'ai gagné :p
Tu t'améliores pas mal à ce jeu.
J'ai un vœu... rien qu'un seul, mais alors tellement précieux !

Je suis pas le père Noël, mais je sens que je suis obligée de t'écouter.
Je veux cette petite place sur son espace à lui, tu sais... là où il pose les runes de son quotidien, l'une auprès de l'autre... pour en faire une mosaïque de vie, de Lui.
Je crois que même le père Noël ne peut rien pour toi, il ne fait pas dans le poétique encore :p
Rabat-joie va...
<3


21.12.2008 23:20





Quel est ce froid qui te pétrifie ?
La fenêtre des rémanences.. là bas.
(... et une nouvelle fissure.)
Que.. qui ? pourquoi tu p...
Je le hais.
de prétendre la beauté des cessations
de remonter le fleuve des soupirs
de me clouer au parterre du verbe creux
sous la pluie.
Et d'avoir enterré la dernière splendeur possible.
Cesse de trembler, tu vas me tuer !
Les morts ne meurent pas, tu sais..
Je suis pas morte.
Figée dans un cube de craintes et de fausse indifférence.
Planche muette
Roc impénétrable
... C'est pareil non ?
Non, ce n'est pas pareil.
Plus rien n'est pareil, je sais.
Ferme cette fenêtre je t'en prie, je meurs..
Laisse le vent s'en charger. Moi je retourne sous la pluie.
Wake me up.. when december ends.


08.12.2008 15:36

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 17:00

Des choses qu'on dit
en pensant à quelqu'un..
Parfois avouées,
souvent enfouies
et entre les lignes
les indicibles envies qu'on étreint.






Café

ِ
Ma tête et ses rouages, perdue dans les nuages, nuages en doux flocons, coton entre les mailles, splendeur à l'horizon, couleurs et plein les yeux, des yeux pour dire des choses, des choses et leur reflet, reflets courbes de soie, soie noire dans son café, voyante pour les lire les traces, avenir au fond d'une tasse, une tasse où l'on se noie, l'ivresse que l'on boit, du bois à l'étincelle, le feu qui prend l'envol, planer à tire d'ailes, voici les pensées folles de lui qui m'ensorcelle.




Les mots égarés


Il est le cercle mouvant
à la surface de mon cœur,
une feuille jetée
par dessus le pont...
dans le silence des mers
un délicat parfum dans l'air,
il est reflet de transparence qu'emprunte le vent...
pour garder le secret des lumières...
je ne connais pas ce trouble,
ni cette attirance, je suis juste tombée,
armes et défenses à terre...
il est les mots rêvés, les fleurs écarlates...
les mots trop serrés dans une bulle de désir...
qui éclate.
Il est une rumeur au bout de mes lèvres,
un tendre sourire transmis par le regard...
souffle brûlant
de paroles si douces...
transpercent les pensées de part en part...
il est ces paroles aux délicieuses nuances
paroles de feu et de cendres
qu'on aimerait tellement croire...




... alors

Il est temps, de vous voir partir un peu plus loin derrière les nuages, un peu plus d'exil qui creusera ce manque de vous encore plus profondément qu'il ne l'est déjà ; les silences changeront de rythme, les journée de couleur, du gris... des pauses et du brouillard.
L'exil à perte de vue, c'est à perdre les repères c'est à pleurer pendant des heures.

Les mots... vous savez qu'ils sont vrais, alors qu'importe le reste et les autres ? s'aimer entre les lignes est un jeu qui me plait bien, s'aimer doucement, sans s'attirer les regards et s'amuser à laisser cette ambiguïté, ce mystère, planer comme autant de secrets entre nous, que seuls nous, connaissons ; je jouerais indéfiniment à vous draguer, à vous séduire chaque jour de nouveau, comme on se connait pas.

Alors... imaginez, le flottement entre regards, les cœurs pris au dépourvu... qui battent au hasard. Imaginez, un doigt sur vos lèvres, et déjà je suis désarmée, d'une simple étreinte, vous m'emprisonnez et me donnez la fièvre. Ces baisers dans le cou, ma main dans vos cheveux qui vous enserre et vous rapproche de mon souffle, et près de votre oreille, les mots murmurés qui naissent éparpillés, confus, entre sourire et invitation... à la divine sensualité. Imaginez, le monde réduit à un parterre de pétales, où je vous allongerai, vous déshabillerai et vous ferai redécouvrir le goût des étoiles. Aucun centimètre de votre peau d'homme n'échappera à ma langue, à mes doigts à mes lèvres... et le lobe de votre oreille fera jalouser le reste. Et quand vous aurez enfin ce baiser soupirant contre vos lèvres, descendre... vagabonder sur votre cou et votre ventre ; vous me supplierez de vous prendre de la manière la plus sensuelle qui soit et qui me fera chavirer, autant que vous.




Quelques mots du soir

Il m'a fallu l'or de vos sourires, et l'encre de vos yeux, verte et scintillante, pour mettre au point ce langage inconnu, ce chant de l'indicible, et emprisonner la mémoire du silence ; il m'a fallu des poussières d'étoiles, de l'écume de roses pour le sublimer.. rien que pour murmurer le long de votre cou les caresses désordonnées. Maintenant... que j'ai attrapé les mots inaccessibles, laissez-moi vous conter la douceur des baisers rouge carmin échangés sous l'embrun des cascades, et les étincelles brûlantes des corps à corps. Laissez-moi vous allonger une nouvelle fois sur un parterre d'eau et de désirs et me repaitre de votre nudité jusqu'à la dernière goutte de sueur, votre bouche sera mon ultime refuge, quand les frissons auront eu raison de vous... mes soupirs vous diront mon ivresse, et vos mains croiseront enfin les miennes, vous sauriez alors que je vous aime, et que je vous aimerai.. jusqu'à ce que les hirondelles reviennent.




Baisers de l'aube

Il est des mots que nous écrivons et qui effacent les distances, et des mots que nous n'écrivons pas et qui traversent l'espace de cœur en cœur, traversent le vent, et retournent gorgées de votre souffle, de vous... aux lèvres qui les ont tues, les lèvres entrouvertes du désir, d'impatience... un jour, ces mots là, sur votre bouche, feront fondre le temps glacé d'absence, et les heures de non-vécu... en fragments suspendus d'été.




La nuit, je vous attends

... Et vos murmures en suspens dissipent la brume sur le quai de mes jours... vos murmures et leur frisson sur ma peau courent librement comme un foulard de velours. Velours que je poserai fougueusement sur votre sourire quand viendra la nuit et que coulera dans votre sang cette folle envie d'amour. Je vous attends, et sous cette chemise imprégnée de votre odeur qui seule couvre mon corps, mon cœur bat des rythmes et des mélodies et vous chuchote qu'il vous adore.




Traité de cardiologie

Vos mots sont de l'ordre...
de l'infiniment précieux
infiniment planant
et cela me transporte par delà les portes de l'infini
quand on est infiniment charmant, comme vous
les mots sonnent comme des poésies et perdent leurs limites
c'est pourquoi le temps n'existe plus, dans ces moments là.
CQFD




Vision

Une vision azur dont la pureté défie celle du ciel de l'océan, océan tendre de toi déversé sur ma peau en manque, manque que tu combles par vagues successives de magie de couleurs et d'amours folles, folie du vent dans la brume du soir, un soir hors temps dans l'épaisseur des pleurs, pleurs que tu embrasses, tes lèvres qui me donnent vie, les choses que tu écris... des lettres.. lettres de désirs, de tant d'envies... qui es-tu marchand de nuages... souffleur de pétales, écrin velours pour mon coeur transi.






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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 15:34





Je n'attendais rien
Je n'attendais rien de l'autre
qui rêvait, là bas
L'or coulant des univers.
Fixé...
Je l'ai fixé
belle apparition
sur l'ocre mouvant des terres
en rêvant moi aussi
d'enfermer le vent
en bulles de verre.
Ne rien savoir
Rien savoir des sables

de leur murmure innocent
rien de l'autre
rien de "Je"
rien du rêvé
ni ce qui est important.
Et dans l'inattendu fleuve des dires
La contemplation
a basculé de l'immobile en instantané désir
Funambule sur ce rayon de lune
poser là les armes, n'en garder aucune

sur l'immaculé silence de ses pas
silences

échoués sur la dune
c'est alors qu'au métronome de vie
l'amant bat la mesure
des étreintes indicibles
c'est alors que
des jours
malmenés renaissent,

les traces d'autres possibles.



Photo : "Face au vent" de LEBLANC Alain
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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 01:07


Cher De Vaanne, j'ai l'honneur de vous lancer ce défi et de vous initier par la même aux joies du rp collectif =)
Les spectateurs sont les bienvenus en rp évidemment, cependant, tâchez de ne pas interférer avec les événements en cours s'il vous plait ;)
Bonne lecture à tous.


Le jour était déjà effacé et la nature assoupie noyée dans une lourde torpeur, un silence grésillant planait dans l'atmosphère étouffant âmes et pensées... aucun insecte, aucun rongeur, pas même le vent n'osait perturber la toile figée. Quelque part au fond de la forêt Delor Eambre, une silhouette féminine longiligne se détacha du décor provoquant dans l'atmosphère une brève ondulation aux vibrations métalliques. Elle s'arrêta un temps, fixant un point imprécis dans l'outre-ailleurs. Ses longues mèches lisses et immobiles étaient d'un noir profond et couvraient la moitié de son visage blanc et froid, on ne voyait alors que l'éclat mystérieux de son oeil émeraude et la sévérité de ses lèvres serrées sur un sourire indifférent. Quelques chose dans son allure contrastait fortement avec l'ambiance aux allures médiévales des lieux.. était-ce l'éclat trop pur de ses vêtements ? ou peut-être cette faible lueur bleutée qui l'entourait ? c'était impossible à déterminer avec précision...

La forêt tout autour reprenait vie alors qu'elle s'avançait, guidée par le souffle imperceptible d'une respiration régulière. Sous ses pieds, la terre couverte d'ombres tremblait secrètement, déroulait un tapis d'herbe fraiche dont les brins s'inclinaient respectueusement devant chacun de ses pas.

Cela fait des années qu'elle remuait la Terre à Sa recherche, depuis ce jour où Sa lame s'était sauvagement plantée dans le dos de la seule personne qu'elle n'ait jamais aimée.
Jour de colère.
Le bruit métallique des milliers de sabres s'élevait jusqu'au firmament... Elle, et lui combattaient cote à cote, guerriers tranchaient les cous, arrachaient les vies, abattaient des dizaines de soldats de l'Empire de sang froid... au nom du patriotisme.
Elle n'oubliera pas son visage assassin.
Il a suffit qu'elle détourne le regard quelques instants le temps de parer un traitre coup de lance, pour que tout soit fini. Et sa raison d'être avec, sa raison de se battre... son sabre tomba pour la première fois à ses pied.

Mais les longues années d'apathie et d'amertume finirent par atténuer sa douleur, l'abattement laissa enfin place à une rage intérieure... et elle comprit qu'elle ne retrouverait la paix que dans la vengeance.
Armée de son pendule et de sa carte, elle dut passer de longues heures à tenter de localiser son « ennemi ». Ce fut difficile à la force seule de l'esprit, mais elle n'avait rien de lui, ni objet personnel, ni quelque goutte d'humeur corporelle.. rien qui puisse accélerer la magie de repérage.

Elle s'arrêta enfin devant un cèdre millénaire. A son pied était assis en tailleur l'homme responsable de tous ses chagrins, les yeux clos, visiblement en pleine méditation... sa voix rompit le silence paisible, froide et implacable, chaque mot s'échappant de ses lèvres semblait fouetter l'homme assis là.

- Vous voilà donc enfin... Donhore Enomine Victor Aanne, chevalier de l'ordre des quatre vents et bras droit de l'Empire... ou devrais-je simplement vous appeler De Vaanne ?

L'homme demeura immobile quelques instants avant de lever vers elle un visage impassible. Son regard bleu heurta violemment le sien, on aurait presque entendu des étincelles glaciales naitre entre les deux. Malgré lui, l'homme fut parcouru d'un léger frisson, ses pensées défilèrent transparantes, livre ouvert devant Elle...

*Etrangement puissante.. son aura. Quelle est donc cette rencontre improbable de la mélancolie avec la douce violence... et d'où connait-elle mon identité et mon passé avec autant de précision*

Comme si ses interrogations étaient entendues et exaucées, un flot d'images envahit soudain son esprit, les souvenirs de la guerre, le sang, les cris, le chaos et... cette lame plantée jusqu'à la poignée dans le corps d'un homme, le regard féminin désemparé sur lequel il ne s'était pas attardé...

Sursaut. Il revint à lui-même, et cette fois-ci, son visage perdit de sa dureté, et ses sourcils se froncèrent lentement, une sourde angoisse commençait à parcourir sa peau.

------

défi relevé, honneur partagé ^^


Adossé à un arbre, il méditait… Il lui fallait avoir l’esprit clair et pur, là où il allait. Son Empereur l’avait chargé d’une grande mission, une mission de paladin. Pour la remplir, l’esprit était la plus efficace des armes, la plus affûtée et la plus adaptée.

Mais il ne put terminer de clarifier son esprit selon les préceptes de son ordre. Quelqu’un l’avait dérangé en l’apostrophant par son nom, un nom qui n’était plus utilisé depuis qu’il était devenu paladin… Qui pouvait voir l’audace de déranger un membre de son ordre ?

Il ouvrit les yeux… et son regard se focalisa sur une jeune fille, frêle et fragile. Pourtant, une sourde angoisse montait en lui, comme la fébrilité qui le gagnait avant chaque bataille.

Il se revit soudain lors d’une ancienne bataille, plus jeune, taillant et tranchant dans les rangs de la vermine rebelle, faisant son devoir pour son Empereur. Il se vit tuer un jeune soldat ennemi, et il vit le visage décomposé de sa partenaire qui le regardait, lui, comme un monstre.

Sa vision revint à la forêt qui l’entourait, dans laquelle un Etre de lumière le regardait d’un œil froid et vengeur. Le regard en lui-même ne lui faisait aucun effet, souvent il avait vu un tel regard de haine dans les yeux d’ennemis morts quelques instants après, leur vie vermeille s’écoulant à gros bouillons à travers le gorgerin défoncé. Ce qui l’étonnait, ce qui lui donnait cette envie de tenir son épée à pleine main, c’était cette aura menaçante, cette atmosphère mortelle qui l’entourait…

Pourtant, lorsqu’il parla, sa voix était ferme et assurée.

- Etre de lumière, tu connais fort bien mon passé, à ce que je vois. Mais tu connais mal mon présent, très mal. Ce noble nom par lequel tu m’as apostrophé n’est guère plus utilisé que par ma famille. Pour mon Empereur, mes frères et le peuple, je suis frère Prophaniti, Maître de l’ordre des Quatre Vents, Grand Protecteur des Marches de Rhéan, et Inquisiteur du procès de la cité de Saylen, qui devrait commencer dès mon arrivée en ces lieux.
Malheureusement, rebelle, tu me déranges dans ma tâche, et tu cherches la vengeance contre quelqu’un qui a fait son devoir et qui en est fier. Je ne te dirai pas que c’était lui ou moi, car il n’avait pas l’ombre d’une chance.
Je te demanderai plutôt de réfléchir au pourquoi de sa mort. Ta vision m’a montré que vous combattiez en couple, chacun gardant le dos de l’autre. C’est une très bonne manière de se battre, mais elle demande une énorme confiance en l’autre : ton ami l’avait, mais tu l’as trompé. Tu t’es écartée de lui au moment crucial, tu as fait une erreur grave qui lui a coûté la vie : tu ne m’as pas vu arriver, moi un ennemi, tout ça pour éviter un simple coup de lance d’un banal soldat. Tu as préféré ta vie à celle de ton amant, tu as pensé qu’un simple soldat était plus dangereux qu’un chevalier ! Et tu oses après m’accuser de sa mort ? Je ne suis que la conséquence de ton inconséquence.
Tu es responsable de sa mort. Tu es la meurtrière de ton amant. En réalité, bien meilleur serait le monde si je le débarrassais de ton engeance.
Je ne t’entends pas. Serais-tu en train de comprendre à quel point ta quête est égoïste ? A quel point tu te voiles la face ? Tu ne trouves plus de mots pour te défendre ? Tu te sens coupable ? C’est normal, tout à fait normal, car tu l’es. Et la seule issue pour un coupable, c’est la mort.

Tout en prononçant ces mots, sa main s’était avancée vers son épée. Dans un sifflement de bon acier contre du cuir, il sortit la lame du fourreau, près d’un mètre d’acier forgé par les meilleurs artisans de l’Empire.
Il décroisa les jambes et se remit lentement sur ses pieds, l’épée pointée dans la direction de son ennemie.

- Avant que nous commencions, je te rappelle que les règles du duel singulier imposent que les combattants connaissent le nom de l’adversaire. Tu t’es bien informée sur moi, mais moi je ne connais pas ton nom, juste ton désir de vengeance… Veux tu vraiment mourir anonyme ?

L’espace d’un instant, son épée quitta la position de combat pour s’élever verticalement devant son visage, dans la forme de l’antique salut à un adversaire. Juste avant que la violence ne se déchaîne.

------

Désolée du retard, dure semaine celle qui vient de s'écouler..
J'aime votre plume, De Vaanne, je suis réellement ravie de partager ces quelques instants avec vous.
PS : L'Ordre des quatre vents, à ceux qui n'avaient pas reconnu l'ancien titre de "Cor Virginis", est un clin d'oeil à Nylrem Yorel, de même que Jour de colère l'est à De Vaanne.


De longues minutes durant, l'ange de lumière ne cilla pas. Elle recevait pourtant les couteaux de ses mots en pleine conscience, tranchants comme un refrain douloureux de sa mémoire, cruels comme le craquement de sa vie fissurée, obsédants comme les pulsations d'une blessure encore ouverte, cicatrice indélébile d'une injustice sans nom. La tentative d'attaque psychologique du Paladin était pour le moins classique et primitive... Stratégie usitée dans la seule intention de déstabiliser l'adversaire en faisant vibrer les cordes douloureuses de la culpabilité... d'ailleurs, n'importe quel enfant de huit ans aurait vu dans son jeu de provocation, aussi évident qu'un doux soleil de Juillet.

*Mais alors... pourquoi ces palabres font-il aussi mal...*

La réponse résonna aussitôt au fond de ses pensées... il y avait dans ses propos une part de vérité, celle qu'elle refuse d'avouer et qu'elle craignait toujours entendre, celle qui l'avait expédiée dans un noir profond, dans un gouffre sans fond. Mais... ce qu'il ne savait pas c'est que cet épisode macabre... ce temps où passé présent et futur s'étaient fondus et avaient figé son existence.. était désormais révolu et que son long discours vicieux attisait en elle le désir de vengeance et décuplait sa colère... sans le savoir, il ne faisait que secouer les pouvoirs angéliques qui sommeillaient en elle et qui ne s'étaient pas épanouis dans la violence depuis des années.

Le silence planait à présent, électrique. Une feuille morte vola devant le regard immobile de l'ange, comme toujours, la nature jouait un chant silencieux qui touchait son âme, apaisant et rassurant comme les mains d'une amie complice. Elle fronça les sourcils un bref instant à la pensée fugace et absurde qui venait de naître dans sa tête alors que son adversaire effectuait son salut élégant. La fierté du défi, un élan de courage, une pointe d'euphorie qui lui fit presque oublier le but de ce duel et... un soupçon d'admiration envers ce Paladin s'emparaient insidieusement de ses sens... Elle secoua la tête. Manifestement, elle n'avait pas perdu l'âme de la guerrière, ni l'émotivité de la femme qu'elle a toujours été. Certains disaient que ça la perdrait un jour, Elle s'en moquait, car pour elle, combattre n'est pas synonyme de détachement, ces émotion demeuraient son moteur intérieur, même si Elle ne laisse rien transparaître sur son visage.

Lentement, elle laissa glisser son manteau ébène le long de ses bras, il atterrit dans l'herbe fraîche découvrant son corps gracieux et élancé et sa longue robe noire, fendue jusqu'aux genoux, épousant ses formes et absorbant la lumière et les regards tant elle était sombre.

Sa main se posa sur la poignée argentée d'un sabre japonais accroché à ses hanches et le retira de son fourreau. Sa lame inversée refléta un rayon aveuglant alors qu'elle le plaçait à l'horizontale juste au niveau de sa poitrine, tenu par ses deux mains les bras tendus, elle s'inclina rendant son salut au jeune homme.

- Braäxa, je m'appelle Braäxa of Alexandria, je suis immortelle et vous savez quoi ? Je n'aime pas les laïus interminables, inquisiteur Prophaniti...

Un sourire se dessina soudain sur son visage laissant intrigué le Paladin, alors qu'elle se redressait, et prenait une position de combat en enchaînant...

- Laissez-moi donc voir l'ampleur de votre talent légendaire au maniement de l'épée.

Avant que ses derniers mots ne s'évanouissent, l'ange s'élança vers le Paladin en garde à une vitesse impossible à suivre pour l'oeil humain, si bien qu'il ne vit d'Elle qu'une distorsion aux reflets pastels avant qu'elle ne disparaisse littéralement de son champ de vision. Cette vitesse était son atout principal dans les duels rapprochés, il est dit que seul le Vagabond de Kyoto pouvait l'égaler. Mais ce n'est pas tout. Il y avait le silence. Un étrange silence l'enveloppait, comme une carapace inerte où le son de la nature se perdait et où même l'air se retenait de siffler quand Elle bougeait. Un silence qui lui garantissant l'entière surprise du premier coup porté, face à ceux qui l'affrontaient pour la première fois.
Le Paladin ne déroga pas à la règle, il fixait toujours l'endroit où elle se tenait debout quand elle « apparut » derrière lui comme si Elle se matérialisait de nulle part, lui assénant un puissant coup de sabre muet droit dans la nuque.

------

hum, 3 semaines de retard... je m'excuse platement devant mon adversaire... voilà donc ma riposte ^^



Cette impolitesse, marque de ces soldats élevés uniquement pour servir de chair à canon, énervait Prophaniti au plus haut point. Il rêvait de rencontrer enfin en duel quelqu’un de son rang, qui saurait se battre selon les règles du Duel développées des siècles plus tôt et censément toujours en vigueur. Il rêvait de pouvoir, avant un combat, d’engager une joute oratoire avec quelqu’un qui saurait lui répondre avec un esprit aussi acéré que le sien. Manifestement, il était encore mal tombé aujourd’hui.
Tant pis, se dit-il, car ce duel lui permettrait tout de même d’affiner ses talents contre un ennemi de l’humanité, un de ces êtres haïssables et arrogants qui traitaient même les plus grands rois humains comme à peine assez honorables pour leur servir leur vin.

Une fois ce léger détail réglé et sa tâche à Saylen terminée dans le sang de la torture et les flammes du bûcher, il lui faudrait pousser son empereur à déclarer une grande croisade contre les ennemis du genre humain, pour que ses représentants puissent prendre la place qui leur revenait de droit.

Mais d’abord, un duel. A cette idée, un frisson le parcourut et il resserra sa prise sur sa lourde Zweihänder, une épée sans ornement mais dont le poids faisait qu’elle ne pouvait être maniée qu’à deux mains et qui requérait, quoiqu’on en dise, une extrême habileté. Le léger mouvement n’échappa aux yeux exercés de son adversaire qui décida de prendre l’initiative. Elle s’élança, et disparut.

Prophaniti en resta abasourdi : c’était impossible de disparaître ainsi, c’était de la magie, de la sorcellerie. C’était une hérésie. Si cela était avéré, il n’y avait que la foi qui pourrait le sauver des immondes agissements de cette magicienne qui n’était pas sortie du Grand Collège de Magie. On disait souvent que les mages non entraînés étaient dangereux, à la limite du psychotique et on n’avait pas tort.
Il se força à se calmer, à faire le vide dans son esprit, à se tendre à la rechercher d’un son, d’un souffle. Et pourtant, il n’entendit que le silence, un silence pesant, angoissant, anormal. Un silence qui laissait présager du pire.

Au milieu de ce silence, il sentit. Un vent d’été fugace, un simple alizé qui lui soufflait sa douce haleine au visage, qui s’enroulait autour de lui. Il lui promettait le retour en des leiux aimés, telle sa ville de Rhéan où le soir la brise de mer soufflait à point pour rafraîchir la ville écrasée par le soleil au moment où les rues commençaient à s’animer de citoyens, où même un inquisiteur pouvait se promener sans que le suivent des regards chargés de crainte et de haine. Il lui promettait l’oubli.
L’oubli ? Voilà qui lui rappelait une lointaine conversation avec un érudit de son ordre, à propos des techniques d’escrime des autres races. Ce vieil homme soutenait avoir retrouvé dans de vieilles archives datant de guerres à demi oubliées la trace d’une technique spéciale des meilleurs combattants des Etres de lumière que de rares survivants avaient appelé dans l’ancienne langue le Vergesswind, ou Vent d’Oubli. Soi-disant que l’ennemi disparaissait devant eux.

Donc cet alizé qui s’enroulait autour de lui, c’était…
Dans un élan désespéré, il se retourna et plaça sa Zweihänder devant son visage juste à temps pour sentir un terrible choc lui ébranler les épaules et voir Bräaxa, les yeux comme fous, se matérialiser devant lui. Réunissant toutes ses forces, il la repoussa et tandis qu’elle trébuchait en arrière il leva son énorme lame et l’abattit devant lui.

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Nul besoin de vous excuser, mon cher protecteur, vous aviez plus urgent à faire ^^
Et oui, avec moi pas de place aux bavardages et aux discours pompeux dont vous avez l'habitude dans les tribunaux =°
Frappe ou crève, une seconde d'inattention pourrait vous être fatale :D
Merci Gen, pour ta douce présence, ton aide, et toute l'inspiration... =)


Le croisement de fer entre les deux combattants eut une résonance assourdissante aux vibrations métalliques et son écho sembla se répandre très lentement, comme ralenti par une force insaisissable, avant de s'échouer sur les cimes des arbres et de disparaitre entre les feuilles dansantes qui s'étiraient en observant l'affrontement, amusées. Cependant, une oreille fine aurait perçu entre les ondes concentriques du son une oscillation étrangère différente, profonde et mélodieuse, celle du sabre de Braäxa. Empreint de son âme, de ses doux souvenirs et de son essence même, il ne faisait qu'un avec Elle ; certes, il avait sa propre présence et son histoire intimement tracée à l'encre de l'errance... mais depuis qu'il lui appartenait, fidèle compagnon, il ne savait rien faire d'autre que la protéger, qu'être en phase, en symbiose avec Elle, et chanter sa souffrance, son ardeur et sa violence, quand s'insinue dans ses rebords la fougue de son âme guerrière.

Le tranchant de la Zweihänder frappa violemment le versant épais de la lame inversée, qui encaissa sans dégâts et absorba une bonne partie de l'onde de choc.


*Intéressant... hasard ou intuition l'ont conduit à moi malgré le silence ? Seule la suite me le dira...*


Braäxa sentit son corps se projeter vers l'arrière telle une feuille d'automne soufflée par un mistral du nord. Elle manqua perdre l'équilibre malgré les solides attaches qu'elle nouait avec le sol, et ses ailes argent et pastel se déployèrent spontanément dans un froufrou voluptueux, l'arrêtant gracieusement dans sa lancée incontrôlable. Se dessinent alors dans l'herbe les traces rectilignes de ses pieds nus, gravées par la décélération.

Devant ses yeux impassibles, tout le poids de la lame mortelle lourde de plusieurs kilogrammes et démultiplié à l'infini d'une force de frappe impressionnante, s'abattait droit sur Elle.


*Tu as beau être fort et intuitif, trop lourde est ton arme... trop lents sont tes mouvements*


Un court appui sur sa jambe gauche, suivi d'un premier bond élancé digne d'une panthère lui évita le coup mortel et la ramena... par dessus le manche de la Zweihänder. Elle atterrit en équilibre sur la pointe d'un pied, tout juste sur le bord du tranchant... une fraction de seconde durant laquelle son sourire du coin des lèvres affronta le regard de Prophaniti. Elle enchaîna sans délai le bond suivant doublé d'un salto aérien, les bras tendus à l'horizontale, le corps légèrement courbé et les jambes parfaitement alignées, Elle s'envola littéralement, les frissons de la nature semblèrent s'arrêter dans un moment de flottement. Et avant que ses pieds ne se posent à terre, dos contre lui, ses mains reprirent fermement la poignée de son arme, portant un second coup éclair dans sa nuque


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once again, awfully late... faudra s'y habituer chez moi...




Et voilà le coup de grâce, rapide et sans bavure, pensa Prophaniti avant d’abattre son énorme lame. Puisse-t-elle souffrir en enfer, car rien ne la sauvera maintenant !

Et pourtant malgré ce coup rapide, amplifié par le poids de l’épée, il eut une brève vision de son adversaire reprenant son appui et s’élever d’un saut gracieux pour retomber brièvement sur la pointe de son épée qui amorçait sa courbe descendante. Les regards se croisèrent un instant, un instant seulement mais bien assez pour que Braäxa, souriante, affronte le regard de haine pure que lui jetait Prophaniti. Puis elle s’envola de nouveau, quittant son perchoir pour disparaître de nouveau derrière son dos.


*Encore ? N’a-t-elle donc aucune manière, aucune technique, aucun honneur ?*


Il se rendit alors compte que le bref instant durant lequel Braäxa s’était appuyé sur l’épée l’avait déséquilibré, car il ne s’attendait pas à un surcroît de poids. Son corps était attiré vars l’avant par l’inertie de la lame et il ne pouvait rien faire qui puisse l’arrêter. Il préféra donc accompagner le mouvement et trébucha vers l’avant, mettant un genou en terre et priant les dieux que sa lame ne se fiche pas profondément en terre.


*Mon ennemie ne connaît que l’attaque en traître, un vulgaire coup du lapin. Je trébuche à cause d’elle et sa lame ne fouaillera que le vide, et ce n’est que justice.*


En même temps qu’il se disait cela, il entendit le sifflement de l’air tranché par le fin fil d’un katana et sentit le violent déplacement d’air causé par le passage enragé d’une lame quelques trop courts centimètres au dessus de sa tête. Il entendit également un cri étonné.

Il commença à se relever et sortit sa zweihänder du sol où elle s’était fichée. Se retournant rapidement, il la vit, elle, complètement déséquilibrée par son attaque ratée.


*Les rôles échangés ? Tant mieux. Elle va enfin comprendre que cette épée n’est pas l’accessoire d’un bûcheron*


Et de s’avancer dans sa direction en profitant de sa position bien assurée, donnant de petits coups qui n’avaient que pour seul but que de l’empêcher de reprendre son assise. Elle ne pouvait pas appuyer ses jambes assez fortement sur le sol pour pouvoir parer un coup et se contentait de les dévier du mieux qu’elle pouvait. Prophaniti pressait son avantage, avançant de plus en plus vite. La chute de Braäxa était devenue un succession de chutes rattrapées au dernier moment. Elle sentit alors son pied droit heurter une racine et elle partit en arrière, heurtant avec violence le tronc d’un vénérable chêne multi centenaire.


Prophaniti sourit cruellement et mit son épée parallèlement au sol, au niveau de son estomac. Il s’élança en avant, prêt à empaler sur sa longue lame le corps frêle de l’Etre de lumière.


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Braäxa plissa les paupières sur un regard impassible lorsque son puissant coup de lame, pourtant d'une rare précision, heurta le vide provoquant un bref chuintement et dépliant feuilles et herbes sur son chemin dans une rafale éolienne. Dans son élan, raté à une fraction de seconde près, Elle égara son équilibre, sa concentration et tout l'avantage de la surprise qu'Elle avait jusque là.. et quand Prophaniti entama son attaque, Elle eut la sensation d'être repoussée en arrière par une violente houle blanche.. qui la déstabilisait vague après vague..

Son sabre, complice, reçut instantanément l'onde frissonnante de sa détresse à travers les lignes de ses mains, il s'habilla alors d'un fin halo translucide, fragment de son aura silencieuse, qui format un bouclier magnétique palliant la fragilité de ses bras. Les frappes puissantes de la zweihänder se retrouvaient déviées, comme glisserait un voilier sur un coussin d'air, ou comme résisterait un aimant à l'approche d'un autre. Ce contact étrangement doux et amorti entre les deux armes faisait naître des étincelles écumeuses qui volaient au gré de la brise.

Durant ces longs instants de danger, où Prophaniti prit le dessus, le cerveau de l'ange fonctionnait à mille à l'heure, cherchant une faille, une brèche pour contre-attaquer et reprendre les devants, mais Elle trébucha et se retrouva plaquée contre l'écorce d'un chêne, une épée mortelle s'abattait sur son ventre dans un sifflement macabre.

Il était trop tard pour tenter une téléportation instantanée, et la seconde qui la séparait de la blessure était trop courte.. Elle n'avait pourtant d'autres choix. C'était Elle, ou le temps.. réussir à s'éclipser du chemin de la lourde lame ou voir sa peau inévitablement tranchée.


*Le temps..*


Le temps, maître incontestable, considéré invincible à tort.. car il avait toujours été vainqueur à la course contre la mort.

Mais Elle, avait un pouvoir sur lui.. un vieux pouvoir offert par un Prince puissant.

Le pouvoir des sables du temps.

Le Paladin était sur le point de transpercer son corps quand Elle remua son pouce pour effleurer un bouton secret dans la poignée de son sabre.. consciente que ce sera l'unique fois où Elle aurait droit à cette chance..

Le cadran du temps crissa, et ralentit son vol effréné autour d'Elle..

Un étrange et profond écho retentit, semblant sortir tout droit d'un puits.. sans doute celui de la nature contrariée, d'être ainsi dans son élan freinée..

Braäxa profita de ce court instant de répit pour s'écarter du trajet de la lame impitoyable et cesser d'être la cible vulnérable..

Elle profita que le monde soit figé ou presque pour rependre son souffle coupé, laissa tomber son sabre sous ses pieds, celui-ci mit plusieurs seconde à atteindre le sol, et s'échoua dans un lent nuage de poussière, en silence, tandis qu'elle levait ses deux bras au ciel nu, récitant une invocation dans une langue inconnue..


Le temps reprit soudain son cours normal, Elle le sut quand l'écho changea de ton et devint plus aigu, alors que la brise recommençait à faire voler la cascade noire de ses cheveux.. Elle était loin du danger et de plus..


Sa Gardian-Force avait entendu son appel, et entamé son voyage depuis les terres gelées pour la rejoindre. Elle dut traverser des trous noirs et des passages secrets, se faufiler dans les poussières d'étoiles et fouler à une vitesse extraordinaire, de nombreux et périlleux sentiers.


Braäxa observa un court instant l'échec de l'attaque de son adversaire déstabilisé, qui crut un moment à une absence, puis détourna le regard à l'ouest là où faisait son apparition la magnifique créature à la peau bleue, aux yeux transparents et à la chevelure cristalline, sa silhouette élancée descendait du ciel en tournoyant répandant des flocons de neige autour d'elle, dès qu'elle toucha le sol par la pointe de ses pieds, elle renvoya son écharpe de soie en direction de Braäxa, celle-ci l'intercepta en souriant et lui retourna un clin d'œil.. la forêt soufflée par un vent glacial, se couvrit bientôt d'un voile blanc givré à chacun des pas de la Gardian-Force.


Face à face, les deux femmes se regardèrent immobiles, puis Braäxa hocha la tête d'un oui, l'autorisant à prendre la relève et attaquer sans merci.


Shiva se retourna vers le Paladin.. et brandit son épée blanche.



Voilà donc la suite, les références sont connues, Prince of Persia pour le pouvoir de ralentir le temps, Final Fantasy pour l'invocation de G-Force, le reste est mon invention (le bouclier magnétique repoussant sur le sabre, entre autres). Bonne chance mon Paladin =°

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je préfère ne pas relever le temps que j'ai mis à le faire ^^



* Qu’est-ce que… ? se retint de hurler Prophaniti. Encore une abomination créée par cet Etre de Lumière ? *

Celle-ci ne semblait plus vouloir prendre part active dans le combat et s’était retirée sous les frondaisons des arbres les plus proches pour reprendre son souffle et panser son orgueil blessé. Prophaniti fit alors face à son nouvel adversaire, cet être inhumain ne provenant assurément pas de cette région de la planète.

Alors qu’il le jaugeait du regard, celui-ci le regarda d’un œil pénétrant et Prophaniti sentit un long frisson glacé le parcourir, comme le blizzard des grandes plaines de Tarsh s’en prenaient à son cœur mis à nu. Il se morigéna furieusement de laisser ainsi libre cours à sa peur et se força à avancer vers Shiva, l’avatar de l’Etre de Lumière

Après quelques pas, il fut forcé de s’arrêter, la sensation de froid devenant trop violente. Le souffle à moitié coupé, il haletait.

- Impossible. J’ai déjà vaincu des ennemis bien plus dangereux. Pourquoi avoir peur de si peu ? Pourquoi ? Pourquoi ! hurla-t-il.

Il reprit son souffle, inspirant une goulée d’air froid comme la mort, comme la promesse d’une nuit sans fin. La peur le tétanisait. Il n’arrivait plus à bouger. Forçant sur sa volonté, il raffermit sa prise sur sa Zweihänder, et sursauta. Même au travers des gants, son arme lui brûlait les mains de froid.

Les idées lui étaient soudain plus claires. Il secoua la tête comme au sortir d’un rêve pour chasser toute la torpeur qui l’avait envahie. Il le voyait distinctement maintenant, ce froid qui l’avait soudainement saisi n’était pas de la peur, mais un froid que l’être invoqué Braäxa avait engendré. Derrière lui, dans ses pas, les arbres étaient transformés en cathédrales de glace, les brins d’herbes ne chantaient plus sous la brise qui agitait le sous bois.

Il recula d’un bond et croisa le regard de Braäxa qui leva un sourcil, étonnée de voir que Prophaniti avait réussi à briser l’hypnose induite par son invocation. Celle-ci paraissait, si tant qu’on puisse le dire, vexée, et commença à avancer vers l’Inquisiteur.

- Il suffit maintenant. Cessons là la sorcellerie de mages de pacotille. Je vais vous montrer la puissance d’une véritable magie raisonnée, déclara Prophaniti en montrant sa Zweihänder. Cette arme est née dans les plus grandes forges de Mahrène, la capitale impériale. A son chevet se sont relayés les Maîtres forgerons de la Guilde et les plus grands enchanteurs de la Cour impériale. Par l’Empereur, Antienne, déchaîne ta colère ! prononça-t-il en pointant la lame vers Shiva.

Et l’épée de s’illuminer d’une lueur dorée. Pendant quelques instants, des flammèches coururent depuis la garde pour s’accumuler sur la pointe, avant de se projeter en une langue de feu destructrice qui engloutit sa cible.

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Shiva !! Recule immédiatement !!

Le cri de Braäxa éclata dans la froideur immobile, faisant craquer d'une fissure progressive la fine couche de givre déposée ça et là. Trop tard. L'étincelle traitresse à la base de la lame partait déjà à tire-d'aile vers l'être de glace. Braäxa n'avait guère le temps de s'interposer entre la gardienne et son sombre destin, Elle avait à son regret, épuisé les dernières graines précieuses de sable à parer le précédent coup. Une seule alternative lui vint à l'esprit, aussi vaine semblait-elle.. Elle n'avait même pas le luxe de réfléchir aux conséquences ni aux chances de la réussir. D'un geste précis, Elle lança son katana dans une tentative désespérée d'intercepter le feu mortel.

La lame fit deux tours en l'air dans un souffle sibilant, et s'aligna horizontale devant la poitrine de Shiva à l'instant où la flamme s'apprêtait à lacérer sa peau avant de continuer dans sa trajectoire pour se planter dans l'écorce d'un majestueux cèdre. Cela ne suffit pas à écarter totalement la languette d'enfer, les éclats flamboyants se reflétèrent et se dispersèrent dans tous les sens ; quelques gouttes brûlantes transpercèrent le corps de la gardienne qui s'agenouilla avec une expression de douleur sur les traits. Braäxa courut en sa direction, et se mit à genoux auprès d'elle lançant un sort de rappel qui la fit disparaître dans une poussière d'opale.

Les flammes n'étaient toujours pas dissipées, quand Elle se releva lentement, les yeux scintillants d'une sourde colère. Le manteau blanc de givre qui couvrait le sol et les arbres se retirait doucement, libérant la nature de ses chaînes. La vie reprit alors son cours à vitesse normale. Quelques insectes s'enfuirent effarés sous les pieds de l'ange immobile, comme si sa colère les visait particulièrement. On a rarement réussi à blesser et écarter Shiva d'un simple coup. On est rarement parvenu à surprendre l'être de lumière. Sa rage était dévastatrice.

* Puisque tu aimes les surprise, montre-moi ce que tu ferais face à ça.*

Braäxa, faisant face à son adversaire, tendit brusquement la bras droit, paume vers le ciel en direction de sa lame. Celle-ci vibra aussitôt avant de quitter son socle improvisé et se diriger à grande vitesse vers sa maîtresse, comme attirée par un puissant aimant. A l'instant où Elle empoigna son arme, son corps sembla onduler puis se dédoubler, une fois, deux fois, dix fois et ses doubles s'alignèrent à la ronde sous le regard ahuri de Prophaniti. Tels des fantômes transparents sortis tout droit d'outre-monde, ils flânèrent suspendus à quelques centimètres du sol, tournant sans cesse tout autour d'un Prophaniti interdit.

Laquelle des silhouettes était Braäxa..
Où finit l'illusion et où commence la réalité..
Il n'y aura qu'une seule carte à jouer, et ce ne sera pas celle du hasard.

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C’était un bel euphémisme de dire que la situation se détériorait rapidement… En vérité eut-il été engagé dans une bataille conventionnelle, Prophaniti aurait fait sonner la retraite le plus rapidement possible. L’adversaire était trop puissant pour l’affronter sur le terrain de la magie qu’il ne maîtrisait de toute façon pas, et assez bon en escrime pour avoir le temps d’utiliser sa magie en défense. Heureusement d’ailleurs qu’elle ne l’utilisait pas en attaque comme les rares sorciers de guerre humains le faisaient. Quoique cela aurait eu le mérite de décider rapidement des choses au lieu de les faire traîner en longueur en répliquant à l’envie son engeance maudite.

- Cette vieille technique, encore une fois. Décidément, aucune originalité, dit Prophaniti en se mettant en position de parade. Avec le nombre de légendes où elle est utilisée, voilà beau temps que n’importe quel gamin connaît le moyen de la contrer, ajouta-t-il en fixant le sol…

Avant de lâcher une bordée d’imprécations qui auraient fait rougir n’importe quel docker de n’importe quelle race de n’importe quel port sur cette terre. Les légendes qu’il avait entendues lorsque lui-même était en âge de les écouter étaient liées à Rhéan, sa ville natale, celle dont on disait que le soleil rendait fou tout étranger qui oserait s’y promener en plein midi. Dans cette contrée écrasée par le soleil, le héros gagnait en cherchant l’ombre du mage ! Alors qu’ici, dans ce satané sous-bois gelé où les abominations flottaient au dessus du sol, il n’y avait pas de lumière ! Et aucun moyen d’en refaire !

- Ma charge pour une plaine, ou un désert, murmura-t-il en tournant lentement sur lui-même pour scruter tour à tour les fantômes de l’Etre et l’Etre elle-même. Décidément, les vieilles légendes ne devraient pas être aussi… folkloriques…

Tous les spectres firent un pas en avant, révélant leurs longs katanas assez affutés pour s’enfoncer dans son armure s’ils en avaient l’occasion. La concentration faisait perler des gouttes de sueur sur le front de Prophaniti, pressé qu’il était par le temps qui s’écoulait et le cercle qui se resserrait bien trop vite. Partir du plus simple, se répétait-il, la solution est toujours simple. Les ombres… sont associées au feu, un des quatre éléments… qui ne fonctionne pas. Restent la terre, inutile aussi puisque ces Etres de Lumière volent… l’eau, dont il n’aurait pu moins se soucier vu son absence. Ne reste que l’air…
Un autre pas en avant, les katanas étant maintenant dressés haut au-dessus des têtes, prêts à s’abattre sur lui comme un vol de corbeaux gris acier.
L’air… à quoi nous sert l’air ? A quoi nous sert-il, le plus simplement possible ? A… à… respirer, se rafraîchir, à souffler après une journée de chaleur ! L’air, c’est le vent qui agite les pennons et les oriflammes, les vêtements et les cheveux ! Ce même vent qui agite de façon bien étrange les mèches de ce fantôme, par comparaison à tous les autres… Prophaniti abandonna sa position de parade et se jeta vers ce qu’il espérait être Braäxa, mettant en jeu sa survie sur une simple intuition…

- Je te tiens ! hurlait-il.

------

*Je ne suis pas une vulgaire sorcière débutante, pauvre fou.*

La froideur de sa voix s'infiltrait dans les travées profondes de ses pensées, percutant ses certitudes une fraction de seconde après qu'il eut pris sa décision. Elle n'avait pourtant pas remué les lèvres, et un frisson de rage le traversa quand il aperçut du coin du regard le corps de la vraie Braäxa à sa droite, s'opacifier doucement et ses cheveux onduler avec la brise, mais son élan était trop puissant pour reculer ou stopper son attaque sur la chimérique apparition. Inconsciemment, il serra les dents sur un juron alors que la zweihänder heurtait le spectre mouvant. Le contact était étrange, insonore, irréel... et s'empara de ses tripes, l'insaisissable sensation de sombrer. Devant ses yeux en feu, l'illusion se brisait en deux morceaux identiques, exactement comme une statue de cire violemment fendue, ou une image en deux dimensions déchirée dans un accès de colère. Il crut voir et entendre le rire venant du fond de sa tête, un rire sourd, signant son nième échec, alors que les doubles brumeux s'arrêtaient soudain et se dématérialisaient rapidement pour se déverser dans le corps de l'ange. La vague de retrait provoquait une puissante distorsion des choses, si bien que Prophaniti sentit son estomac lui sauter dans la gorge.

*Shit*

Dit-il en plantant sa lame devant lui, luttant pour reprendre le contrôle de son équilibre. L'être de lumière ne perdit pas une seconde, ses pieds se posèrent dans l'herbe, et son sabre partit d'un puissant revers à l'horizontale soulevant une tornade de pétales sur son chemin, visant la nuque de l'homme encore déstabilisé. Un œil extérieur à la scène aurait juré que la bataille se finirait là, la tête de l'homme tranchée roulant entre ses pieds. Mais...
Qui a dit qu'un être de lumière pouvait tuer pour se venger. Qui a dit que la vengeance pouvait atténuer une quelconque douleur. Elle le savait au fond, peut-être depuis le début, le vent de la violence n'amène que les poussières de regret, toujours plus de regrets. *mais, j'en ai suffisamment sur le cœur* Et le combat est futile, l'épuisement s'inclinera devant l'immortalité, tôt ou tard. Défoulement ? Cela a atténué quelque peu sa colère dévastatrice, que de laisser fuser l'éclat de sa magie. Comme une cascade d'apaisement, cela a éteint une partie de sa fureur...
La lame mortelle s'arrêta brusquement juste avant d'atteindre son but. Prophaniti sentit l'onde froide effleurer sa peau, et le sifflement menaçant. Puis rien. Juste quelques minutes suspendues par dessus les têtes et la compréhension.

*Pars*

Dit-elle, immobile, d'une voix humaine cette fois, les yeux fixant un point lointain dans l'horizon. Ses lèvres tremblaient et l'eau limpide de ses souvenirs luttait pour s'échapper et inonder la terre. Il pouvait la blesser, s'en aller, l'insulter ou rester là, figé. Cela ne lui faisait plus rien, la tempête était déjà au déclin.

------

- De… ? s’écria Prophaniti au moment même où le spectre se dissipait devant lui et le déséquilibrant.

Il ne pouvait rien dire de plus, et c’est silencieusement qu’un hurlement de rage et de peur mêlés le secoua tel un ouragan, le dernier sursaut d’un corps et d’un esprit à l’annonce de leur mort prochaine. Il ne pouvait pas mourir, il n’en avait pas le droit, malheureusement cela ne dépendait plus de lui… Il avait joué et il avait perdu devant ces tours de bonimenteurs que cette non-humaine n’avait cessé de dérouler devant lui.

Il sentait déjà le souffle du katana lui caresser la nuque, et son cerveau condamné tournait à plein régime pour essayer de trouver un échappatoire, de montrer à l’adversaire qu’on exécutait pas un paladin de l’Ordre des Quatre Vents aussi facilement. Pourtant, de quelque angle qu’il l’examinât, la solution lui paraissait désespérée : déséquilibré, genou en terre, dos au sabre et aucune possibilité de se dégager. Un rictus bestial lui plissa les lèvres en attente du coup fatal qui n’était plus qu’à quelques pouces de la peau tendre de la nuque, lorsque soudain, le sifflement de la lame fendant l’air et le souffle de l’air malmené cessèrent.

L’incompréhension le submergea un instant : il n’avait ressenti aucune douleur fulgurante avant d’observer pour les quelques instants qui lui restaient à vivre son corps décapité s’affaler au sol, privé d’ordres. Il entendit alors la voix de l’Etre de lumière, froide comme la glace. Un seul mot, chargé d’une immense tristesse et des reliquats d’une haine incommensurable pour sa personne, un mot qui le fit frissonner comme si le froid surnaturel l’avait atteint au plus profond de son cœur.

- Pars…

Il avança lentement la main vers sa zweihänder, certain que cela entraînerait une réaction. Rien pourtant ne vient lorsqu’il empoigna la garde familière d’Antienne. Il se releva et se retourna lentement, prêt à n’importe quelle éventualité. Et ce qu’il vit lui coupa le souffle plus que toute image de guerre ou de massacre ne l’avait fait jusqu’à présent. Cette Etre de lumière, son ennemie, celle qui avait tenu on sort entre ses mains grâce à sorcellerie, lui tournait le dos, comme s’il n’était que poussière.

- Pourquoi ?

La colère et la honte déformaient sa voix, et le déshonneur son visage. Pour toute réponse, un long regard qui ne vacillait pas se braqua sur lui, insondable.

- Très bien, dit Prophaniti en commençant à reculer. Sache seulement que lorsqu’on a enfin sa vengeance à portée de main, on ne la laisse pas échapper, pour rien au monde. Peut-être considères-tu que m’humilier est une punition assez grande ? Tu te trompes…
Certes, mon honneur est à jamais blessé, mais pour cela je ferai pénitence. Mais désormais, toujours tu craindras ma colère et celle de mes amis.

Il se tut et rengaina son épée. Un instant, leurs yeux se croisèrent et les flammes brûlantes de sa haine rencontrèrent les brumes de l’infinie tristesse de l’Etre de lumière. Puis les deux se tournèrent le dos et suivirent leur propre chemin, sans se retourner.

Mais peut-être pas pour ne plus se revoir.

------

Magnifique performance, comme à ton habitude mon cher <3
Merci pour ce joli duo avec toi, j'ai aimé ton personnage et ta plume m'enchante toujours autant :)

J'aurais aimé que tu frappes tout de même... même si j'avais le dos tourné :D


Phobos : Hannn! Il a perdu De Vaanne! Comment un paladin fanatique peut-il se rendre? ^^ Mystère...
Peut être cette douceur dans son adversaire qui l'aura retenu... Allez savoir.


A-t-il vraiment perdu... je dirais match nul ^^
Il aurait été décapité s'il avait osé frapper, par contre =p




Combat écrit entre le 16.02.2008 et le 16.12.2008

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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 00:53


J'aimerais
Fuir.
Abandonner mon ombre paralysée
au pied du mur
ne pas l'interroger
c'est moi qui tremble ?
ou est-ce le vent de l'innomé désir...


Damn.

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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 14:41





Tic tac...
Tempête sauvage
Les irrésolues pensées s'incarnent,
vertige creusé de rage.
Ici, s'élèvent les écailles... du vent pointu
et frappent
les vitres des temps passés
- le froid arrose les cœurs -
d'embruns, les vapeurs de souvenance
s'échappent.

Tic... tac
Cadenas sur sourires, croix sur paroles
et entre les yeux, l'espace de la mémoire figée
en diastole.
Loin de toi, les brisures du monde
le vent des fous disperse
les perspectives d'étoiles... qu'on frôle.
Loin de toi, il n'y a de sens
que dans la profondeur des notes
éparpillées entre longs silences
... et interminables bémols.

Tic... tac
Braäxa fait d'un chemin, quelques pas
Braäxa pose une main sur son épaule
... et l'embrasse d'une lèvre de soie
Braäxa fond, devient souffle
... quelques instants dans ses bras.


11h46

Photo par Rollus
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23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 09:13





Chaos et déchirures
fin de chapitre
les flèches mortelles du temps
dans la nervure des fleures
et la morsure du poison
s'infiltre..
l'œil du soleil
se meurt.
Ici, ni feuilles, ni printemps
la mémoire des heures..
pas de sourire à l'horizon
fumée de froid dans la folie du vent.
Ici, d'un futur incertain,
s'invente la peur
silence s'il vous plait, je pleure.
Le poison s'infiltre
le soleil se meurt..
l'hiver a eu raison
de moi..
et d'habiter les cœurs.




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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 00:09



Là, maintenant...
J'aurais été sa femme,
qu'il m'emprisonne, qu'il me possède
- Restons ainsi
Je cède
pourvu qu'il me chuchote
tous les soirs, ces mots...
J'aurais été
poudre de soleil, sur sa peau,
déposée au petit matin...
entre ses lèvres, la douceur
d'une goutte de vin...
- ne serait-ce qu'un instant
un instant.. sans fin.



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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 18:00


... The dawn Myst glowing
The water flowing
The endless river... <3



Quel est donc son Myst'ère, le secret de sa magie ?
Comment se fait-il que... face à son univers
même le plus critique des regards
n'est plus tout à fait lui...

***

Voyage en rêves, ticket de velours en main, un aller sans retour...
pour une terre de secrets, de silences étoilés
une terre d'amour...
Voilà ce qu'est ce garçon,
un concentré de transparence, d'art, de sensibilité
sa discrétion rime avec son talent inné
son humour rime avec sa timidité
il se donne sans limite,
en amour comme en amitié
... perles
de couleurs et de mots
alignés, colliers
de phrases, de pensées
de formes improbables,
épurées
au commencement était-il...
la lumière ?
la brume ?
non... la liberté <3
Dédicace à mon Mystou' <3
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Hall D'entrée

  • : Vibrato
  • : Pour faire chanter les mots clochers de l'aube naissante, laisser couler la vie sur les passerelles de l'éphémère, rouge souffrance ou noire errance, aux perles de l'absence, à la brume des distances, à l'harmonie de la parfaite émouvance.
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Seul un poème peut prétendre

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